Introduction

Histoire de la Bulgarie: Naissance de la nation

Longtemps dominé par l’empire romain d’Orient, puis par l’empire ottoman, domination entrecoupée de brèves périodes d’indépendance, comme l’empire bulgare du XIIIème siècle, la Bulgarie n’accède à l’indépendance, en tant que principauté autonome dans un premier temps, qu’à l’occasion du traité de San Stefano de 1878, faisant suite à la guerre russo-turque de 1877, elle-même conséquence des émeutes de 1876.

La couronne est d’abord offerte au prince allemand Alexandre de Battenberg, qui devient roi sous le nom d’Alexandre Ier, dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle.

Mais le nouveau roi ne s’adapte pas à son nouveau pays : trop autoritaire, ses conflits avec le parlement sont incessants, et un coup d’Etat le dépose en 1886.

Alors que l’Assemblée constituante penche pour le prince Valdemar du Danemark pour le remplacer, le tsar s’y oppose. Un seul autre candidat se fait connaître : Ferdinand de Saxe Cobourg Gotha, dernier représentant d’une branche cadette de cette illustre famille, qui jouit d’une solide réputation d’excentrique.

Malgré cela, et faute de mieux, Ferdinand Ier accède au trône de Bulgarie. Peu apprécié du reste des cours européennes, il mène une politique opportuniste, au gré des intérêts territoriaux fluctuants de son pays.

Les guerres balkaniques de 1911 et 1912 lui réservent des sorts contraires : s’il sort triomphant et renforcé de la première, il est vaincu et affaibli à l’issue de la seconde.

Lors de la première guerre mondiale, il se range du coté de ceux qui lui promettent le plus d’avantages territoriaux à le rejoindre. Malheureusement pour lui, ce sont les puissances centrales, les futurs vaincus ; aussi Ferdinand doit il abdiquer en 1918.

Son fils Boris, roi sous le nom de Boris III est un monarque populaire, hostile aux deux totalitarismes des années 30.

Contraint militairement d’adhérer au pacte tripartite en 1941, il se refuse toutefois à participer militairement au conflit, et continue à protéger les juifs.

Un étrange accident d’avion cause sa mort en 1943, quelques jours après une entrevue avec Hitler.

Son fils Siméon II, alors âgé de six ans, lui succède, sous la régence de son oncle, le prince Kiril.

Les accords de Yalta donnent à l’URSS la tutelle de la Bulgarie, qui intègre le bloc de l’EST, après qu’un référendum en 1946 ait aboli la monarchie au profit d’une république populaire.

Le jeune roi s’exile, alors que le premier secrétaire du PC Georgi Dmitrov ne prenne le pouvoir, puis, de 1954 à la chute du bloc en 1989, l’emblématique leader communiste Todor Jivkov exerce un pouvoir autoritaire absolu.

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